Mots - Notes - Réflexions - Idées :
L'artiste doit posséder une grande connaissance et une conscience des
thèmes de l'iconographie, de l'imagerie et des biens culturels communs ... pour
s'en démarquer ensuite bien qu'ils soient source d'inspiration.
Je travaille à partir de l'idée de série. Tout dépend du matériel, de ses
possibilités plastiques avec les quelles je vais ensuite jouer. L'oeuvre pour
être aboutie, doit dégager une sensualité qui est l'exact opposé de l'art
conceptuel.
Aout 2011
"Comment faire pour rester vivant, novateur, jamais satisfait. C'est cela être artiste. Garder le désir d'un absolu : on sait qu'on ne pourra l'atteindre, mais peu importe, toute la beauté réside dans ce désir." - J. GIRAUD
Toujours essayer les choses inattendues et originales avec une ténacité constante. Mais la sensualité qui doit se dégager de l'oeuvre est l'exact opposé de ce qui prime dans l'art conceptuel.
Mai 2012
L'activité picturale est une prise de risques, un engagement, une confrontation toujours renouvelés. Il n'y a pas de moule auquel se soumettre, pas de voie obligée. Toujours essayer l'inattendu et l'original avec une ténacité constante. Montrer une réalité que personne ne discerne. L'artiste est un révélateur qui montre non pas des choses qui n'existent pas mais les choses invisibles au commun.
Octobre 2011
L'ART EST UNE QUESTION :
"L'étonnement ne consiste pas à être étonné par
l'étonnant. … Le véritable étonnement consiste à s'étonner devant quelque chose
qui n'a rien d'étonnant. Rendre étonnant le paisible, le simple … Voilà
peut-être la fonction de l'art, ouvrir à un tel questionnement.
"Une tête de Picasso, par exemple, a la
signification de l'interrogatif comme tel; même ressemblante elle ne deviendra
jamais image ou photographie, elle restera une question sur le visage
humain."
Jeanne DELHOMME, La pensée interrogative.
L'œuvre d'art fonctionne comme un prélèvement, une
focalisation questionnante sur un objet privilégié. Elle est
""quoibilité" car ouverture du monde à lui-même et à son futur.
En tant qu'ouverture, l'œuvre d'art est ontologiquement en rapport avec la
réalité humaine.
Seul l'interrogatif abandonne les structures et les
définitions préalables, seul il est capable de changement et d'originalité. …
L'oeuvre d'art est ouverture du monde à son futur le
plus essentiel : elle est la mise en mouvement, le chemin, le voyage …"
Extrait
de "C'est pour cela qu'on aime les libellules"
Marc –
Alain OUAKNIN
J'aime jouer de la relation ambigüe entre monde réel et imaginaire. Aller jusqu'à des formes non figuratives, même quand elles ressemblent encore à quelque chose. Ainsi d'un segment de corps agrandi jusqu'à l'abstraction, évoquant encore son origine sans être reconnaissable ...
"Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le peu d'importance que l'exactitude apporte en art. L'art est une abstraction" écrivait GAUGIN à Van GOGH (lettre du 25 juillet 1888).
Juin 2010
ATELIER :
"Reprenons
avec l'atelier. Normal d'avoir un atelier lorsqu'on peint des peintures avec
des pinceaux, même si on ne met aucun affect à peindre. Un atelier est avant
tout un lieu où, par définition, travaillent des artisans, des ouvriers ou un
artiste, seul ou avec des assistants. Cela vient du latin astula qui signifie « éclat de bois»; cela nous mène
aussi bien dans l'atelier de menuiserie que dans celui du sculpteur ou dans les
deux comme dans l'a telier de maître Geppetto, le père de Pinocchio. Cet espace
plus ou moins vaste sous-entend une activité manuelle ou semi-manuelle. Y sont
réalisés des produits, des objets, qu'ils soient ou non des objets d'art,
d'artisanat ou de petite industrie. Des « choses» fabriquées qui sortiront de
cet espace clos pour, en général, être vendues ... L'atelier est, et a toujours
été, le lieu où l'on échafaude, réfléchit, projette, tâtonne, fait des essais,
réalise, recommence, agence, façonne, perfectionne et enfin réalise ce qui
avait été auparavant pensé. On assiste aux mêmes étapes que pour le design : le
projet, la production, la vente, la consommation, sauf que l'art, jusqu'à
preuve du contraire, n'est pas fonctionnel. L'atelier est une sorte de
laboratoire où l'on expérimente ce que l'on a manigancé dans son cerveau,
conceptuellement, sensuellement, spirituellement, ou les trois ensemble, selon
les artistes.
L'atelier se situe toujours dans un endroit
particulier, « à part». Un territoire autre que celui de la vie privée. Un îlot
extra-ordinaire, réservé au travail, même si cela ne se voit pas. On le définit
aussi comme un lieu de liberté, hors normes, hors directives extérieures. Un
espace intérieur qui a une réalité physique. La fameuse « chambre à soi» de
Virginia Woolf. En Occident, chaque âge a son atelier mais à la même époque,
chaque atelier est unique, même s'il existe des caractéristiques communes.
L'atelier de Rubens ne ressemblait certes pas à celui du Caravage, ni celui de
Mondrian à celui de Picasso et encore moins aujourd'hui celui d'Anselm Kiefer à
celui d'Ange Leccia. La personnalité de l'artiste et de son travail entre en
jeu. D'où la naissance d'un certain pathos entourant l'acte créateur dans son
lieu générateur. D'où ainsi la notion d'atelier mythique, parfois
mystificateur, accompagnant l'image d'un artiste démiurge doué d'une sorte de
magie. Et surtout faisant de l'atelier comme un autoportrait de l'artiste. Voir
L'Atelier de Courbet. Parfois, plus radicalement, l'atelier devient l'œuvre
elle même, comme ceux de Mondrian ou de Brancusi. L'atelier en tant que matrice
est devenu un symbole, presque une icône. Je ne m'attends à trouver ni
l'atelier spectaculaire et surchargé, exotico-kitsch du peintre victorien Alma
Tadema, ni celui, chaotique et obsessionnellement déchirant de Francis Bacon. Celui,
bourgeois, ordonné et joyeux de Matisse me traverse les yeux, car j'y vois
l'horreur de la bohème ... Les ateliers, quels qu'ils soient et même nus et
vides ont un puissant pouvoir évocateur."
STYLE :
L'idée de style me gène. Avoir un style, c'est se conformer à une idée. Le style devient vite un enfermement dans la production répétitive, coupant toute possibilité de recherche et de maturation créatrice. On voit ainsi des artistes reproduire toujours le même type d'oeuvres pour répondre à l'idée qu'on se fait d'eux et à la demande du marché. Ils se contentent de produire, ils ne créent plus.
STYLE :
L'idée de style me gène. Avoir un style, c'est se conformer à une idée. Le style devient vite un enfermement dans la production répétitive, coupant toute possibilité de recherche et de maturation créatrice. On voit ainsi des artistes reproduire toujours le même type d'oeuvres pour répondre à l'idée qu'on se fait d'eux et à la demande du marché. Ils se contentent de produire, ils ne créent plus.
Novembre 2012
Biographie imaginaire
:
Mon grand père était tailleur. Ma mère était couturière.
Aussi, de fil en aiguille, je suis devenu acupuncteur.
Janvier 1995.
On ne parle jamais que de soi. On ne crée jamais que ce qu'on est.
"Le sommeil de la raison engendre des monstres." disait GOYA. Il
peut sembler paradoxal que le fantastique surgisse dans l'art avec l'ère des
Lumières. Mais plus la Lumière est forte, plus l'ombre est épaisse.
"L'art est un pressentiment de l'éternité" F. MAURIAC
Février 2013
En
recherche d'une image qui ne signifie plus rien, une image du signifiant plus
que du signifié, trace pure ou libre jeu de langage. Telle une sculpture, une œuvre
par soustraction, déconstruction d'une image déjà là.
Mai 2014
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